• Musées d’ethnologie et pratique de l’ethnologie aujourd’hui

     

    la table-ronde « Musées d’ethnologie et pratique de l’ethnologie aujourd’hui » s’est déroulée en présence de la grande majorité des inscrits, ainsi que celle de collègues et étudiants intéressés. Le laboratoire d’anthropologie urbaine du CNRS en avait assuré le déroulement dans des conditions agréables. Il y eut des interventions parfois vigoureuses et des discussions animées, mais sans agressivité.

    Nonobstant des invitations envoyées à nombre de responsables de province, on regrette leur absence. Anne-Christine Taylor, empêchée par les grèves, n’a pu participer, mais aucun autre responsable du Musée du Quai Branly, pourtant au cœur des questions évoquées, n’avait daigné accepter nos invitations.

    Pour tous les participants le lien entre ethnologie sur le terrain et musées de société s’avérait primordial comme en attestent les livres d'anthropologie aujourd'hui. Il ne faut pas cacher que l’existence récente du musée du quai Branly, et celle prévue du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, suscitèrent analyses et réactions souvent critiques, mais aussi des propositions quant à leur orientation et quant au rôle que devraient y jouer des ethnologues ou anthropologues.

    Par ailleurs, diverses interventions soulignaient que des interrogations sur les rapports entre le Musée de l’Homme, le Musée des Arts et Traditions populaires et anthropologues existaient depuis longtemps ; des causes diverses quant à une réelle désaffection (et on peut parler de divorce pour nombre de chercheurs), furent évoquées : notamment insertion professionnelle insatisfaisante dans des musées transdisciplinaires (au musée de l’Homme notamment), intérêt majeur pour des thèmes, tels la parenté et les mythes, en principe difficilement présentables muséologiquement.

    Pourtant, une des tâches des musées de société reste aujourd’hui, comme hier, de montrer par exemple des faits matrimoniaux et familiaux (Segalen).